Petit guide du (bon) protecteur de l’environnement

Quand et comment intervenir sur un projet, un dossier, un fait, pour protéger son environnement ?

Nature Actualités n°87-88 (2002)

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Quand intervenir ?

Dans d’innombrables circonstances, l’ASMSN est appelée par le public à intervenir sur des faits de manière beaucoup trop tardive.

Exemple : on vient de couper des arbres centenaires pour pouvoir transformer un terrain en terrain constructible : il est certain que l’ASMSN ne les fera pas repousser ; on n’est pas dans Astérix.

Autre exemple : des décharges, des dépôts d’inertes (qui, à coup sûr, contiennent un nombre garanti de réfrigérateurs, plastiques, ferrailles, et autres rebuts, postes de télévision, canapés) en cours de constitution. Il est plus facile d’intervenir lors d’un premier déchargement que quand le dépôt a commencé depuis plusieurs mois. Dans ce cas le maire a les pouvoirs de police nécessaires pour pouvoir agir.

Le summum : on nous a récemment appelés pour un problème de remblaiement d’une ancienne carrière de 50 ha située au bord de la Seine. Il comporte non seulement le comblement de la carrière à la hauteur naturelle du sol avant exploitation, ce qui peut se concevoir, mais une montagne de 15 mètres de haut sur plusieurs hectares dont la constitution est déjà fort avancée. Le droit des sols fait qu’ une simple autorisation du maire est suffisante pour pouvoir le faire. Il est évident que si l’ASMSN déplace des montagnes d’idées, de propositions, et fait avancer la réflexion pour l’environnement, elle ne peut malheureusement pas actionner les bulldozers pour araser la colline déjà existante.

Si seulement les associations locales, les riverains nous avaient alertés plus tôt, il y aurait peut-être eu moyen d’empêcher le pire.

Comment intervenir ?

C’est à chacun d’entre nous de faire son travail de veilleur et de considérer avec attention ce qui se passe dans son entourage proche.

Il est nécessaire aussi de consulter régulièrement les annonces légales du journal local, l’affichage en mairie sur les panneaux légalement prévus à cet effet, de regarder les panneaux placés en différents endroits. Parfois de prendre le temps d’aller assister aux réunions du conseil municipal et de discuter avec ses élus et ses voisins ; il faut se tenir au courant.

Ce travail étant fait il reste ensuite à avertir l’association locale si elle existe et est agissante ou l’ASMSN, en cas de besoin, qui fera ce qu’elle pourra avec votre aide et votre participation et le support de tout son réseau d’action.

La protection de l’environnement a un prix, celui de notre attention. Alors n’attendez pas la catastrophe, prévenez-la.

Que faire quand on n’y connaît rien ?

Eh bien , il faut apprendre. L’ASMSN met à votre disposition plusieurs moyens d’information : ce bulletin, son site internet où il est vous est possible de poser des questions, des fiches pratiques sur quelques sujets qui concerneront tout un chacun un jour ou l’autre.

Le coût des atteintes à l’environnement est infini comparé à celui qui aurait suffi à éviter la catastrophe . Exemple : le coût du traitement des terres polluées qui commence à se mettre en place est énorme à coté de celui de mesures simples et concrètes pour éviter la pollution des-dites terres.

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