EPANDAGE DES BOUES DE STATION D’EPURATION

Article issu de Nature Actualités n°86 (2002)

L'ASMSN a répondu à plusieurs enquêtes publiques sur l'épandage des boues au premier semestre 2002. Le rapport et les conclusions des commissions d'enquête sont disponibles (pour de plus amples informations, nous contacter).
 
Ayant, à sa demande, reçu communication des deux dossiers complets d’enquête publique relatives à l’épandage, en Seine-et-Marne, des boues des stations d’épuration d’Achères et de Valenton, l’ASMSN a pu les étudier et les comparer.
 
L’ASMSN a répondu en février 2002 à la première enquête qui concernait l’épandage des boues d’Achères et va répondre à celle qui concerne Valenton.
 
A la suite de notre réponse, la commission d’enquête a demandé à nous rencontrer, ce qui a été fait. Nous avons fait le point sur un dossier délicat mais un peu rassurant dans la mesure où les boues d’Achères sont hygiénisées, c’est-à-dire portées à 200° environ (ce qui n’est pas le cas pour celles de Valenton), et semblent présenter des analyses physico-chimiques correctes.
 
Sous la pression du public et des associations, des progrès sont faits sur les conditions d’épandage, d’odeurs, de transport. Des recherches sont faites en vue de solutions alternatives à l’épandage «brut», meilleures pour la santé de l’homme, pour l’environnement et la conservation de la qualité des sols.
Les autres pratiques qui consistent à brûler les boues - ce qui se fait malheureusement de plus en plus - ou à les mettre en décharge nous semblent néfastes. (On peut penser que le troisième four prévu à l’usine d’incinération de Vaux le Pénil pourra servir au brûlage des boues).
 
Il est indispensable que des analyses sérieuses, suffisamment fréquentes et incontestables, soient  faites, que les agriculteurs tiennent leur cahier d’épandage et que la Direction Départementale de l’Agriculture ait suffisamment de personnel pour faire des contrôles inopinés et fréquents.
 
Le compostage des boues de qualité correcte avec des déchets verts et propres, sans plastiques, débris divers ou métaux nous semble très intéressant.
 
Mais quoiqu’il en soit, la question du traitement des boues est majeure : nous en produisons tous et il faut bien trouver des solutions les moins mauvaises possibles. Sans civisme des particuliers, des industriels et des entreprises, il semble difficile d’espérer un mieux. La généralisation du traitement des effluents est un progrès important de nos sociétés à condition toutefois qu’on ne jette pas dans les eaux usées tout et n’importe quoi. On nous a relaté dans des réunions publiques que certains particuliers jettent des fonds de bidons de diluants, de peinture, des piles, utilisent leur WC comme une poubelle... Les industriels délestent aussi, mais s’ils sont pris, les amendes sont très importantes.
 
En résumé, DU CIVISME !
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